Article : EuroScience Open Forum (ESOF) : Dublin 2012

EuroScience Open Forum (ESOF) : Dublin 2012

 

 

Après Dublin, une question m’a occupé : pourquoi ai-je trouvé plus de fraternité dans les relations entre les scientifiques et les poètes qu’entre les poètes eux-mêmes ?  Sommes-nous, poètes, plus soumis à cette concurrence mondiale effrénée qui nous pousse les uns contre les autres ? Sommes-nous plus égocentriques, personnalités trop fortes qui s’excluent jusqu’à ne plus communiquer ? Un généticien est-il en opposition avec un confrère spécialiste de la physiologie, ou au contraire, partagent-ils leurs découvertes pour que chacun aille plus loin dans ses propres recherches ?

Après que la poésie ait fleurie en de nombreux « ismes », surréalisme,  supra-réalisme, néo-réalisme, lettrisme, émotivisme, modernisme, barbarisme…elle a grandi et grandit encore dans des « serres » indépendantes, pour garder le secret de la fabrication de formules magiques ou de quelques engrais chimiques qui pourrissent le sol en même temps qu’ils donnent des plantes immangeables…

Les poètes s’y retrouve-t-il ? Et le public ? Et l’être humain ?

Après avoir découpé le corps du monde, nous avons disséqué nos mondes intérieurs au point que nous ne reconnaissons plus la vie, et en particulier la poésie, comme étant la source de tout.

Nous devons nous regrouper poètes de tous les horizons, de toutes tendances, de tous pays, fraternellement, pour lutter contre l’absurdité  de la rentabilité à tout prix, afin de démontrer qu’un être qu’il soit européen, américain, africain, asiatique ou océanien, partage un même bagage humain, même si le regard peut parfois être différent, souvent complémentaire. La poésie peut et doit devenir le ciment universel et amical.

J’ai rêvé d’un ESOF de la poésie, un EPOC, European Poétic Congress, pour échanger, comparer, débattre, avancer sur ce chemin poétique essentiel, dans un esprit fraternel et créatif.

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